Balades Littéraires

En quête de Transparence

Nouvelle

À French

 

Pourquoi s’intéresser à la vie onirique

alors que la réalité

 – faisant fi de ses paramètres logiques –

dépasse naturellement le rêve

quant à l’imaginaire

et à l’invraisemblable ?

 

Anesti !

Il se retourna, mais ne vit pas celle qui avait prononcé son nom. La voix, douce et ferme auparavant, répéta quelques instants plus tard, mais comme étouffée et nonchalante :

 – Anesti…

Ne l’apercevant pas dans la sphère de son regard, il se leva en faisant attention à ne pas trop bouger ses pieds recouverts de sable, afin d’éviter d’en répandre sur la grande serviette-éponge au velouté bordeaux. Il était tôt encore, et la plage, silencieusement caressée par les vagues régulières, était clairsemée de rares et somnolentes figures humaines et animalières. Il s’arrêta un instant, tendit l’oreille, puis il entra dans la mer. Les petits poissons gris argent, dont il n’avait pas encore pris la peine de chercher le nom technique sur son iPhone, firent carrousel autour de ses jambes en frétillant de leur queue au pompon noir. Levant la tête, il eut juste le temps d’un éclair pour voir disparaître, au loin sur sa voile, la belle sirène sans visage déjà entrevue le jour précédent. Qu’un chien, blanc maculé de noir, sagement assis aux pieds de la chaise pliable de son grand et gros maître : ne lui avait-il pas donné triple portion au petit déjeuner, le malin ?! Anesti se secoua. Que faisait-il là, emprisonné par le réticulé d’or que l’astre, déjà bien armé à ce point du jour, semblait faussement s’amuser à lui tendre, immergé qu’il était dans cette eau d’une fraîcheur encore alliée ? Dégoulinant et plissant les paupières pour adoucir l’éclat de la lumière, il retourna s’étendre en dirigeant ses pieds nus, aveugles et glissants sur le fond minutieusement habité jusque sur la grève. Il oubliait le motif pour lequel il s’était levé. De plus, son attention fut attirée par un étrange commerce qui commençait de s’installer et de se dérouler à quelques pas de lui…

Sa femme, ce matin-là, avait choisi un coin de plage après avoir jeté un regard mythologique à la ronde : Ce sera ici, avait-elle proposé et décidé d’un ton un tantinet impératif. Vois-tu ces deux pins maritimes ? Ce furent sûrement deux amoureux éternellement embrassés tels que Ovide, dans Les Métamorphoses, aurait pu les prendre en exemple. Et, à cet instant-là, les deux ombrelles au feuillage épinglé avaient ondoyé – sinueusement enlacées – à la mélodie de la brise marine.

Un bel éphèbe d’ébène, apparu comme par enchantement, défaisait déjà de ses longs doigts affûtés, habiles et rythmant l’espace, une grande couverture qui avait été savamment nouée: une caverne d’Ali-Baba se déployait sous les yeux fascinés d’Anesti qui, tandis que tous les trésors trouvaient une place dans l’arc-en-ciel des couleurs, là, illico presto composé, semblait se perdre en ce qu’il voyait : en regardant l’Africain, il devenait l’Africain, puis le chapeau de paille, le foulard, le peigne en bois aux longues dents, la statuette d’un trio familial, les lunettes de soleil, un éventail japonais (sic !) arborant des cerisiers en fleurs, et tous les objets que le languissant marchand ambulant sortait respectueusement de l’abyssal tissu. A – t – il tout extrait, tout étalé sur le sable dont la dorure valorisait la variété des objets recréés là comme par magie ? La réponse lui vint tout aussi muette : le magicien-vendeur s’était éloigné de sa création renouvelée et était allé s’installer assez loin, sous une voûte de feuillage et d’arbustes assoiffés mais suffisamment ombrageux ; en se reposant dans l’attente d’éventuels acheteurs, de là-bas, il la contemplait satisfait. Le nôtre revint alors à sa propre non-existence.

Il chercha ses lunettes de plongée et prit la peine d’en coller méticuleusement le bord caoutchouté tout autour de l’auréole oculaire. Pas une goutte d’eau salée ne pourra venir brûler mes yeux, murmura-t-il à sa propre oreille. D’ailleurs, le ressac des vagues couvrit de sa cantilène la réplique quelque peu schizophrène. Après quelques pas, en partant perpendiculairement des deux pins, il arriva vite dans une jolie petite combe assez profonde pour ne laisser dépasser que sa tête et tout le reste de son corps ne lui appartenant plus, il se laissa dorloter par les vagues apprivoisées. Habitait-il donc là ce troupeau au corps argenté et à la myriade d’yeux noirs et cyclopéens, paissant Dieu sait quoi dans cette eau soyeuse si transparente et crêpée par la lumière impalpable de l’œil d’or ? Les poissons sympathiquement menaçants le suivaient en frétillant ; peut-être le dirigeaient-ils en exigeant toute son attention ; en effet, sans répétitions, le baigneur, élu en illustre spectateur, put jouir en aparté d’une unique et éphémère chorégraphie aquatique. Était-ce l’eau qui dansait avec eux, liés par ce nœud sponsal perpétuellement éphémère ? Et lui, comment venait-il s’inscrire dans ce mouvement étranger à sa nature ? Il faillit glisser sur un gros caillou blanc ganté d’algues, et son regard, dans le trébuchement, un laps de vide, s’en fut plus loin en déviant sa pensée.

Là, sur la ligne de conjonction entre le sable rythmiquement mouillé par la mer infatigable et constamment séché par les rayons du soleil : un jeune couple. Lui, sec, longue perche d’un brun presque noir, cheveux de jais ondulant jusqu’aux épaules, un rectangle de tissu de couleur délavée placé là où l’on sait, debout. Elle, accroupie dans ses formes bien remplies qui ne se laissaient pas soumettre ni voiler par les étoffes bariolées, arborait une chevelure lisse et verte. Oui, verte. Seules ses mains semblaient bouger, artistes modelant inlassablement le sable qui venait de partout autour d’elles. Sous le regard admiratif du jeune homme, l’œuvre fragile et précieuse comme leur temps, prenait forme, s’ajustait, se développait, s’engouffrait labyrinthiquement. Et pourtant, il ne souriait pas, grave, les mains sur les hanchess’étant levé pour mieux réfléchir à leur commune entreprise  il avait l’air songeur. Les deux, cependant, semblaient prétendre à une fin de perfection face à cet enfantin château de sable. N’arrivant pas à s’en détacher, admirateurs et admiratifs, dieux de leur création, leurs yeux au regard extasié les suivant à reculons, ils s’en allèrent enfin, en courant et se tenant par la main, appelés par le repas de midi. Le gros trousseau de clefsvoiture, maison, bureau, et d’autres encore qui ne servaient depuis longtemps à rienéclaboussé pendant le laborieux et acharné travail, avait été peu à peu enseveli et, malgré les étincelles du métal surchauffé et les clins d’œil prêtés par l’astre éblouissant pour se faire repérer, il resta là, épave abandonnée dans le sable, auquel ils avaient longuement sacrifié. Les ayant vus partir, Anesti s’approcha lentement et jeta un coup d’œil à la royale et belliqueuse bâtisse ; mi – admiratif, mi – critique, il ne put s’empêcher d’imaginer une blonde Yseult déambulant dans l’une de ses innombrables salles. Tout à coup, son pied buta contre un amas métallique et la charmante chorégraphie moyenâgeuse s’évanouit. Anesti, n’apercevant déjà plus leurs propriétaires, confia les clefs à la réception du bar de la plage. Il revint vers son oppidum en éponge aux couleurs et aux dessins d’une marque à la mode, sans pouvoir éviter d’enjamber les ruines d’un autre château-fort déjà presque enseveli. Que les époques passent vite !

Avant de s’étendre mollement sur son lit tout de même granuleux, en clignant des yeux, il put suivre un tronc brun noir et brillant de sueur qui courait et sautait comme une gazelle, entre les chaises-longues des baigneurs prostrés de chaleur, pour atterrir à la buvette et repartir d’un simple demi-tour. La jeune perche bien sculptée ne saura jamais qui furent l’œil et la main secourables.

Il recommença à la chercher fouillant les alentours de ses yeux plissés, mais dédaigneux de protection. Le soleil était au zénith, il fallait bien rentrer : ni lui ni elle, pour des raisons différentes, ne supportaient sans fâcheuses conséquences les rayons exacerbés de Boule d’Or et, de plus, il avait bien faim. Il crut la voir. Son long chemisier en lin naturel et aux longues manches bien boutonnées frôlait le sable mouillé tandis qu’elle le malaxait de ses pieds nus, puis elle se penchait et de sa main blanche et hasardeuse, sans relâche, elle lui volait ses moissons : cailloux noirs, blancs ou verdâtres ou encore marbrés et polis, minuscules coquillages, débris de coquilles striés qu’elle nommait ailes d’anges, des plumes d’oiseaux…Tiens, un œil de Sainte-Lucie ! Ce n’était pas une balade qu’elle faisait mais un pèlerinage : un pas, une pensée, un don cueilli destiné à l’un ou à l’autre de ses proches.

Non, ce n’était pas elle, j’ai dû matérialiser ma pensée : avant schizophrène, maintenant visionnaire. Il s’amusa alors – la bonne excuse ! – à détailler les baigneurs qui défilaient neutres comme des Suisses entre les vagues envahissantes et la grève en défense.

Deux petites filles avaient creusé un énorme trou dans le sable et, maintenant, elles s’occupaient à le remplir d’eau de mer. La plus âgée, bien robuste dans son corps saharien, des yeux grands et paraissant encore plus noirs dans leur noix blanche, transportait les multiples petits seaux dans un aller-retour infini suivie de la cadette qui trottait derrière elle ne comptant plus les vire-voltages entre la plage et la mer. Les parents amoureusement enlacés s’étaient suffisamment éloignés pour s’adonner avec discrétion à des caresses sous-marines : seuls leurs éclats de rire atteignaient les autres baigneurs que la longue complicité du couple rendait un brin curieux et envieux. Pas même les pleurs de la petite face aux mauvais tours de l’aînée ne ramenèrent à la plage l’étrange hermaphrodite aux cheveux de Méduse ; de loin, ils rappelèrent à l’ordre la progéniture déjà existante alors qu’ils étaient peut-être en train d’en concevoir une ultérieure. Anesti tourna la tête sans bouger les yeux qu’il dut obliger à suivre. Pourquoi se laissait-il distraire par tout ce monde de non-vivants ?

 – Anesti…

Il avait bien entendu, il en était sûr ; cependant, encore une fois, il ne distinguait pas sa femme dans les alentours. Veut – elle jouer à cache-cache ? Ridicule pensée ! D’ailleurs il n’y avait aucune possibilité de se cacher à moins de creuser une tanière dans le sable et si elle s’était cachée sous l’eau, il n’aurait pas pu l’entendre, car elle n’aurait pas pu parler non plus.

Xarìs était toujours en train de bouger, de chercher, de voyager de quelque manière, de n’être jamais là où elle était avec sa tête. Ses yeux se laissaient facilement happer par toute chose et, en un instant, sa pensée était entraînée par le fil d’un autre récit. Chaque chose lui racontait son histoire, sa pensée la réécrivait. Le monde n’était que récits à ses yeux, souvent entamés, parfois renoués, rarement finis.

Probablement, en vivant auprès d’elle, il avait été influencé par elle et le voilà à tourner comme une ellipse et mené en laisse par ses yeux affamés, oubliant sa vie, son corps, s’oubliant tout court sur cette plage où la vie était en suspens et ballottée entre les griffes du soleil et les caresses de la mer. Il aurait dû prendre le roman qu’il essayait de finir en le lisant au lit, le soir au coucher, et dont la lecture dès la première ligne lui conciliait le sommeil. C’est qu’il lui imposait de s’abandonner à une autre descente dans les profondeurs, celles d’un vide dont la plénitude n’était l’apanage que d’une élite. Oui, la concentration de son attention portée sur le roman lui aurait rendu l’attente de sa femme moins fastidieuse. Et puis, non, il n’aurait pas pris un livre sur la plage : aucun plaisir à enfoncer les coudes dans le sable dur même à travers le tissu spongieux, à larmoyer en clignotant des yeux sous la lumière aveuglante de l’acteur principal de la scène, à remplir de sable les pages en se tournant et retournant comme un sanglier à la broche, ni enfin à les corner de ses doigts gras de crème solaire malgré tous les égards possibles. Il gardait, dans sa bibliothèque de lycéen, un roman ainsi maltraité sur une plage méditerranéenne : La Nausée de Sartre. Le méritait-il ?

Si sa femme ne recomparaissait pas, non seulement ils auraient sauté le petit déjeuner mais aussi le dîner. En effet, ils descendaient tôt le matin et retournaient à la plage tard dans l’après-midi passant la journée, occupés à diverses activités individuelles, dans la maisonnette qu’ils avaient louée en colline, et donc bien abritée par la végétation. Xarìs aurait pu passer des heures à observer l’aller-retour des vagues dans l’espoir de voir Poséidon déposer quelque pacotille sur le sable, et elle devait s’efforcer de temps en temps de relever la tête de son microscope et de jeter un coup d’œil à l’ensemble du paysage pour le peupler un instant avec l’étendue de la mer, l’horizon, le ciel, les embarcations, les gens, les constructions, se donner en somme un large sens d’orientation.

Il commençait à sentir, à entendre même, des gargouillis dans le ventre et à s’énerver de manière inévitable. Il examina méticuleusement l’espace visible. Sa femme, on l’aurait vue de loin, et surtout au milieu de gens à moitié nus sur une plage où tous, sans exception, dès le premier jour arborent un bronzage naturel ou augmenté force spray autobronzant. Il n’aurait pas voulu, mais comment s’en détourner ?  Ces fesses boudinées, ce corps exagérément musclé, ce sein impudique. Il se pinça très fort le bras pour revenir à son propre corps, ni trop grand ni trop petit, un peu volontairement asséché et élastique. S’il vous plaît, que quelqu’un écrive un opuscule : « Comment ne pas tomber dans le voyeurisme sur la plage ! »  Derrière les lunettes de soleil, bien noires, quelle pornographie gratuite ! Libres ! Libres de se laisser regarder comme… Il ne lui restait rien d’autre à faire qu’à attendre, se reposer, faire un petit somme, il aurait mangé plus vigoureusement après ; certes, il courait le risque d’une insolation. Il crut voir une ombre se rapprocher derrière ses paupières closes, mais évidemment ce n’était qu’un mirage engendré par la morsure de ses entrailles. Il s’endormit alors de faim, de lassitude, d’espoir. Et il se mit à voler. C’était son rêve le plus fréquent, d’ailleurs. Avait-il été oiseau dans une précédente vie, dont il se souvenait en rêve ? Ou bien c’était son souhait le plus profond pour la prochaine ? Serait-il un bouddhiste qui s’ignore ? L’oiseau survola la mer tout autour de l’île. Tout à coup, il aperçut sa propre ombre bien taillée sur les rochers, puis sur les eaux : il eut l’impression d’être gigantesque et puissant. Il fit peur à de minuscules pêcheurs dans leurs frêles voiliers et, pris de pitié, s’éloigna vite d’eux.

Il se réveilla en faisant un gros effort comme pour se libérer de la pesanteur de son corps de volatile. Il battit des paupières comme s’il battait encore des ailes. Un paysage brumeux lui barricada la vue. Non, il ne faisait pas mauvais temps, ce n’était qu’une réaction oculaire contre la lumière encore blessante du maître des étoiles, mais qui se couchait enfin. La plage avait été peu à peu désertée. Les vagues, par contre, augmentèrent un instant la violence de leur ressac, puis la mer tomba dans un apaisement velouté : elle enleva sa robe chatoyante pour endosser un satin sombre où les étoiles vinrent l’une après l’autre s’enchâsser et briller sans ruse. Les poissons par contre s’étaient empressés de cacher leur argenterie loin des prédateurs nocturnes. Il eut l’idée de retourner à leur demeure, sur la colline aux oliviers. Probablement, sa femme en marchant de long en large et en bavardant avec la terre, s’était-elle tellement éloignée qu’elle s’était retrouvée à proximité de leur logement et elle était là à l’attendre comme lui, il l’attendait à la plage.

     – Anesti…

Dans la métamorphose qui s’opérait autour de lui et à laquelle il assistait émerveillé, il put entendre un froissement d’algues séchées, des voltiges de posidonies. Devant le rideau désormais nocturne, la lune vint illuminer un nuage mouvant sur le sable qui se dérobait, une silhouette laiteuse qui s’approchait lentement vers lui, coiffée des reflets châtain doré d’une chevelure ondoyante :

Ses cheveux ! Deux olives vertes pointillées d’or ne quittaient pas la distance qui les séparait de l’auréole capillaire. Les deux diadèmes de nacre qui laissaient deviner les deux conques remplies du précieux butin marin, semblaient tenir en l’air sans encrage et dessinaient avec ceux des orteils le mouvement du corps qui avançait imperceptiblement. Sidéré, pétrifié, de sel, il regardait évoluer vers lui celle qu’il reconnut tout de même comme sa femme.

 – Qu’as-tu ? lui demanda-t-elle.

Muet, il se leva pour la toucher, en connaisseur, là, où elle devait avoir ses membres, ses bras, sa taille fine : ses mains aveugles rencontrèrent les formes familières. Rassuré, il s’éloigna d’elle en faisant quelques pas à reculons pour observer à nouveau là, où il avait posé ses mains, mais il ne distingua rien de visible ou plus précisément il n’aperçut de nouveau qu’une forme vaporeuse, un voile de mariée couvrant une hypothétique silhouette. Occupée à sa quête infinie, livrée au total et atemporel abandon à l’univers, ne s’était-elle donc pas rendu compte de sa métamorphose ? Et comment le lui dire ? Les arabesques crémeux qui, depuis son jeune âge, s’amusaient à lui décorer savamment la peau de pain d’épices de Trinacrie, l’avaient d’abord physiquement interrogée, ensuite philosophiquement rendue triste et superbe, et enfin esthétiquement mais aussi éthiquement amusée sous la pluie des compliments toujours sournoisement accueillis. Et maintenant ? Elle s’était complètement transformée en une sorte de robe de flocons de neige helvétique éternellement éphémère ! Le soleil natal s’était-il enfin vengé de son abandon ? Profitant de ses longs conciliabules avec la terre, les pierres, le sable, avait-il donc réussi dans ses manigances à tel point qu’on ne la voyait plus à l’œil nu ?!

Xarìs se réveilla en comptant les jours de vacances passés et heureusement encore à venir.

Anesti, à ses côtés, les yeux écarquillés, baillait en s’étirant.

À travers la moustiquaire, le soleil ouvrait déjà les battants du Belvédère aux tourterelles.

J’ai fait un drôle de rêve, dit-elle.

Moi aussi, j’en ai fait un, lui fit-il écho. Pas très drôle…

 

Belvédère de Palombaggia / Corse

Juillet 2019

Grazia Bernasconi-Romano

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